MAY l593.                                 407
-'entour du bourg de Surene : et ce, pour le tems dc dix jours, à commencer s aujourd'hui, sauf à les prolonger si besoin est.
Le mardy 4 de may, là surséance d'armes et d'hos­tilités a été publiée dans cette ville de Paris par ordre du duc de Mayenne, et les divertissemens se sont aug­mentés dans Paris. La plûpart sont sortis pour aller à leurs maisons de campagne.
Le mercredy 5 de may, les députés de part et d'autre s'étant rendus à Surene, l'archevêque de Lyon a fait un très-beau discours sur la paix ; auquel a répondu l'archevêque de Bourges, par un autre discours égale­ment beau, que la paix n'étant autre chose qu'un orch* bien établi dans l'Etat, dans lequel les inférieurs obéis­sent aux superieurs, et s'entretiennent avec une admi­rable conformité d'esprits et de volontés entre eux, que c'est par cette obéissance au souverain que la religion et l'Etat s'affermissent; que ce chef, ce souverain, ce roy eu France, ne peut être autre que celui que Dieu et la nature lui ont donné, qui a le droit de la succes­sion , et est issu du sang royal et de la famille de saint Louis, tel qu'est Henry de Bourbon.
Après le ner, l'archevêque de Lyon a répondu à ce dernier discours, et a convenu qu'il falloit obéir à un roy, mais à un roy qui fût très-chrétien de nom et d'effet, digne de la pieté de ses ancêtres; et qu Henry de Bourbon étant heretique, ennemi de l'Eglise, les droits divin et humain, les canons ecclesiastiques, les conciles généraux, et Ies lois fondamentales de cet Etat, ne leur permettoient pas de le reconnoître. Ce qu'il a •bravement déduit en long.
L'archevêque de Bourges daus sa repliqué démontra
Digitized by Google